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La restauration scolaire expliquée aux parents

Depuis le mois de novembre 2022, l’association Le Petit Ney organise périodiquement à l’école maternelle Paul Abadie des cafés des parents. Ces échanges rythmés par le partage d’expériences personnelles mettent en lumière les préoccupations communes des parents. Au premier plan parmi celles-ci, l’alimentation.

Afin de nourrir ces échanges, la rencontre du mercredi 22 mars 2023 a été l’occasion d’inviter Eric Proffit-Brulfert, directeur de la Caisse des Écoles du 18e. Celui-ci a présenté le rôle de cet établissement public chargé notamment de la restauration scolaire et son intervention a été précieuse pour permettre aux familles de mieux comprendre le fonctionnement des cantines des écoles.

Les préférences alimentaires : un sujet crucial pour les parents

 Très vite, les parents ont confronté les informations dispensées à des exemples tirés de leur propre vie. En première ligne : la question des préférences alimentaires. « On demande si c’est du frais, du surgelé… Si les enfants ont l’habitude de manger frais alors après ça leur plaît pas, il y a la question du goût, » note une mère de famille. En réponse, le directeur de la Caisse des Ecoles 18e explique les conditions de production de ces repas, dont le nombre s’élève à 12 000 par jour. « 58 pourcents des produits sont issus de l’alimentation durable, » informe-t-il. « Le problème, c’est que […] le mode de production dénature parfois le goût dans l’assiette, » ajoute-t-il à propos du procédé de liaison froide mis en place pour conserver les aliments de la manière la plus sécurisée possible. A un autre parent d’élèves qui s’interroge sur le choix des menus par rapport aux préférences des enfants, il insiste aussi sur l’importance pour l’enfant d’élargir ses horizons culinaires à la cantine grâce aux menus confectionnés avec l’aide d’une diététicienne : « On parlait de gaspillage tout à l’heure. C’est quasiment un tiers des repas qui partent à la poubelle malheureusement. Le but c’est aussi d’inciter les enfants à essayer ! » Une autre mère rebondit : « Ma fille grâce à la cantine a commencé à découvrir de nouvelles choses, elle mange de tout. Moi à la maison elle mangeait que des pâtes… Au début elle ne mangeait pas la salade mais maintenant ça va ! Elle a pris l’habitude, elle a commencé à manger de tout. »

Un système en évolution

 Cette rencontre a aussi permis d’aborder les futurs changements concernant la restauration des écoles du 18e : en réponse à une revendication portée depuis plusieurs années par les parents de l’arrondissement, la Mairie du 18e s’est engagée dans un processus de municipalisation des cantines d’ici 2024. Ainsi, c’est d’abord le contrat avec la SOGERES, prestataire privé responsable de la production des repas, qui se termine en décembre 2023. La fin de ce contrat s’accompagne d’une remise en question de la liaison froide avec le développement de sites de production à proximité des écoles, qui permettra d’amoindrir les étapes de refroidissement et de réchauffage. « C’est mieux ! » approuve une mère avec l’assentiment de ses voisines. « Les parents en mai et en juin seront associés s’ils sont volontaires à la rédaction du cahier des charges pour trouver de nouveaux prestataires, » affirme encore Eric Proffit-Brulfert. Ce dernier a d’ailleurs souligné à plusieurs reprises la place centrale des parents dans l’alimentation de leurs enfants : dans toutes ces évolutions, la mairie du 18e comme la Caisse des Ecoles 18e ont à cœur de les impliquer.