Le BAFA (Brevet d'aptitude aux fonctions d'animateur) est un diplôme permettant dès 16 ans d’encadrer des enfants et adolescents dans le cadre de missions d’animation. Cette formation comporte un premier stage théorique de 8 jours, un stage pratique de 14 jours, puis une session d’approfondissement ou de qualification de 6 à 8 jours.

Depuis quelques années, la Ville de Paris et l’IFAC proposent aux 16 à 25 ans désireux de se former dans l’animation de s’inscrire au BAFA Citoyen. Pour la somme modique de 40 euros et en contrepartie d’un bénévolat de 30 heures, les jeunes insérés dans ce dispositif peuvent suivre à coût réduit la première partie de la formation dont le tarif avoisine normalement les 400 euros.

Le BAFA à prix réduit et des propositions d’embauche

Depuis la rentrée, la Cité éducative et les services de la Ville (DJS : Direction Jeunesse et Sport et CASPE du 18^e : Circonscription des Affaires Scolaires et de la Petite Enfance) proposent un accompagnement renforcé aux jeunes résidant dans les Quartiers en Politique de la Ville du 18^e qui s’engagent dans cette démarche du BAFA Citoyen. L’objectif est de les aider à obtenir ce diplôme en les soutenant de deux façons :

*Apporter un soutien financier : tout d’abord, la Cité éducative subventionne les jeunes qui s’engagent dans le troisième volet de la formation. L'IFAC diminue de 20% le coût de la session d’approfondissement dans le cadre du BAFA Citoyen et un remboursement à hauteur de 92 euros est proposé par la CAF. La Cité éducative va financer le reste à charge à la place du jeune. Skander Ben Jilani, référent Jeunesse de territoire dans les 19^ème et 18^ème arrondissement, clarifie toutefois les choses : « L’intention, ce n’est pas seulement d’apporter un financement, c’est de permettre aux jeunes d’aller au bout d’une formation. » A l’origine du dispositif, on trouve ainsi une volonté partagée par les partenaires de favoriser l’insertion professionnelle des jeunes : « On se rend vite compte qu’un jeune ne va pas au bout du parcours parce que les obligations et les formalités sont nombreuses. Il faut trouver un stage pratique, réaliser de nombreuses démarches administratives. C’est d’autant plus dommage qu’un jeune qui dispose d’un BAFA complet c’est super, ça lui permet de travailler très facilement. Il y a énormément de besoins à la Ville et ailleurs pour travailler en tant qu’animatrice ou animateur auprès des petits parisiens».

*Aider à l’insertion : la CASPE (Circonscription des Affaires Scolaires et Petite Enfance) notamment recherche régulièrement des animateurs et c’est tout naturellement qu’elle s’est associée au projet. La CASPE accueille les jeunes en priorité dans les centres de loisirs de l’arrondissement pour qu’ils effectuent leur stage pratique. Elle facilite aussi leur embauche une fois le BAFA obtenu. Un recrutement tout à fait à la portée des jeunes selon Skander Ben Jilani : « Un jeune de 18-20 ans qualifié qui arrive avec une expérience, qui dispose déjà d’un réseau de connaissances auprès des directeurs de centres de loisirs, il y a de grandes chances qu’il s’accroche à ce premier contrat et que ça matche au bout. » Selon lui, l’obtention du BAFA favorise l’émancipation des jeunes et il leur permet de se sentir légitimés. L’accompagnement porté par la Cité Educative répond ainsi directement aux objectifs du nouveau Contrat Jeunesse d’Arrondissement du 18^ème qui sera présenté dans quelques semaines.

Mis en place depuis décembre, ce dispositif sur le BAFA citoyen laisse d’ores et déjà entrevoir des résultats encourageants, puisque le nombre de jeunes diplômés est supérieur à celui de l’année précédente. Une première année de mise en place qui devrait donc déboucher sur l’extension du dispositif en 2023-2024.